Consommer sa propre électricité et revendre le surplus en Bretagne et partout en France

Autoconsommation solaire et vente de surplus

L’électricité produite par une installation photovoltaïque peut être consommée directement par le producteur, c'est l'autoconsommation. Elle peut être totale, elle peut également être revendue, c'est l'autoconsommation avec vente de surplus. Dans ce dernier cas, le surplus produit par les panneaux solaires peut être vendu à un fournisseur d'énergie, soit à un tarif réglementé, soit au prix du marché de gros de l'électricité ou bien encore de gré à gré.

 

 

 

La vente de production solaire est régie par les pouvoirs publics et soumise à réglementation. Celle-ci diffère en fonction du type d'installation qui est, soit fixe (c'est-à-dire des panneaux solaires installés sur toitures, ombrières ou au sol), soit mobile (les panneaux solaires sont installés sur un mât, l'ensemble est appelé tracker solaire, l'orientation des panneaux et de la structure s'adaptent au fur et à mesure de la journée pour capter un maximum de rayonnement lumineux).

 

Nous vous expliquons ici le principe de fonctionnement et de quelle façon vous pouvez valoriser le surplus de production de votre installation solaire.

Installation photovoltaïque en autoconsommation

Qu'est ce que l'autoconsommation solaire

 

Les panneaux solaires en autoconsommation permettent de produire et de consommer sa propre énergie. 

 

 

Ainsi, les panneaux solaires installés sur une habitation, au sein d'une entreprise, ou de son exploitation, produisent une électricité consommée directement pour couvrir tout ou partie des besoins en énergie de son foyer, de son entrepôt, ses bureaux ou tout autre site industriel ou d'activités professionnelles.

 

 

 

Le Code de l'énergie définit l'autoconsommation individuelle dans l'Article L315-1 ainsi : "Une opération d'autoconsommation individuelle est le fait pour un producteur, dit autoproducteur, de consommer lui-même et sur un même site tout ou partie de l'électricité produite par son installation. La part de l'électricité produite qui est consommée l'est soit instantanément, soit après une période de stockage."

 

 

 

 

 

 

 

Les avantages de l’autoconsommation

 

  • Economies importantes sur la facture d’électricité
  • Possibilité de revendre le surplus de production
  • Utilisation d’une énergie renouvelable et produite localement
  • Prime d'investissement à l’autoconsommation (selon les installations)
  • Plus d’indépendance vis-à-vis des fournisseurs d’électricité

 

Les bénéfices de l'autoconsommation sont multiples. En tout premier lieu, vous achetez moins d'électricité à votre fournisseur d'énergie et de ce fait réduisez le montant de vos factures d'électricité.

 

Avec la flambée du coût de l'énergie due à la crise énergétique, au contexte géopolitique et environnemental, produire et consommer sa propre énergie est la meilleure stratégie à adopter pour maîtriser ses coûts, limiter sa dépendance au réseau et participer à sa manière à la transition énergétique.

 

Vous pouvez également bénéficier de primes à l'investissement, également appelées primes à l'autoconsommation (celles-ci sont réservées aux installations sur toitures dans le cadre d'un contrat sous obligation d'achat type EDF OA et réparties sur les 5 premières années de fonctionnement de votre centrale solaire).

 

Si vous envisagez de passer à la mobilité durable en achetant une voiture électrique, vous optimiserez votre production solaire en autoconsommant l'énergie produite pour recharger votre véhicule.

 

Vous pouvez également choisir de stocker l'énergie produite pour la consommer ultérieurement avec une batterie physique ou virtuelle.

 

L'autoconsommation solaire et éolienne est particulièrement adaptée pour des exploitations agricoles consommatrices d'électricité : élevage laitier avec robot de traite, élevage porcin (ventilation et chauffage), poulaillers conventionnels (ventilation), chaîne de transformation, de même que pour des sites industriels dont les besoins en électricité seront à leur maximum en cours de journée, pour le fonctionnement de lignes de production par exemple.

Deux types d'autoconsommation solaire

 

Lorsque la centrale est raccordée au réseau mais que le producteur s'engage à ne rien injecter sur le réseau public, on parle d'autoconsommation totale. Il n'y a aucun kWh comptabilisé sur le réseau public.

 

En cas d'excédent de production il faut, soit choisir une configuration permettant l'injection du surplus avec ou sans vente, soit installer un dispositif technique qui garantisse l'absence d'injection sur le réseau.

Ce dispositif engage des frais supplémentaires et occasionne la perte de la production surproduite. La solution la plus rentable est l'injection sur le réseau.

 

Dans le cas où le producteur produit plus que ses besoins, il peut décider que le surplus soit réinjecté dans le réseau (avec ou sans vente). C'est l'autoconsommation partielle. L'installation est raccordée au réseau avec un compteur communicant (Linky) qui permet de compter dans les deux sens (la production et la consommation).

 

Si vous ne contractualisez pas la vente de surplus, celui-ci sera réinjecté automatiquement et gracieusement pour être redistribué au voisinage (concerne les installations d'une puissance égale ou inférieure à 3 kWc). Les installations d'une puissance supérieure doivent ajouter un dispositif stop injection.

 

Dans le cadre d'un contrat de vente de la production on parle d'autoconsommation avec vente de surplus. La réglementation diffère  en fonction du type de votre installation. Nous allons vous l'expliquer.

L'autoconsommation collective

 

L'autoconsommation collective c'est le fait de pouvoir bénéficier d'une production d'énergie entre plusieurs producteurs et/ou consommateurs d'un même bâtiment ou d'un même territoire. Ces bénéficiaires, appelés participants, sont reliés entre eux par une entité juridique consituée par une personne morale organisatrice - PMO- (qui peut être de différentes formes : association, société civile immobilière, entreprise ...).

 

L'autoconsommation collective peut concerner un ou plusieurs bâtiments, cependant la distance entre producteurs et consommateurs ne doit pas excéder les 2 km. Une dérogation jusqu'à 20km est possible en faisant une demande auprès du Ministère en charge de l'énergie.

 

Les points de soutirage et d'injection doivent être situés en aval d'un même poste de transformation d'électricité de moyenne ou basse tension.

 

Tous les bénéficiaires doivent être raccordés au réseau de distribution via un compteur Linky.

 

La puissance maximale autorisée est de 3 MW.

 

Le Code de l'énergie contient dans son article L315-2 un chapitre dédié à l'autoconsommation collective et en défini le périmètre.

 

Par ailleurs sachez que les gestionnaires de réseaux de distribution intègrent dans leur documentation technique de référence des documents spécifiques adaptés aux installations d'autoconsommation collective (contacts Enedis, modèle de convention, modalités transitoires de traitement et de mise en oeuvre), de même vous pourrez visionner une vidéo expliquant ce qu'est une opération d'autoconsommation collective sur la page dédiée d'Enedis.

 

Enfin certains fournisseurs d'énergie proposent des offres d'autoconsommation collective en endossant, comme Urban Solar Energy, le rôle de la personne morale organisatrice. Pour plus d'informations consultez le site internet d'Urban Solar Energy.

 

Vous trouverez également des explications détaillées du dispositif sur le site associatif soutenu par l'Ademe et le gouvernement photovoltaique.info.

 

 

A savoir : Quel que soit le mode de raccordement retenu (avec ou sans injection), sachez que vous êtes dans l'obligation de déclarer votre installation auprès du gestionnaire de réseau (Enedis - anciennement Erdf) et que vous devrez vous acquitter d'éventuels frais de raccordement et d'accès au réseau.
Autoconsommation et vente de surplus installation solaire sur toiture

La valorisation de son surplus

 

Aujourd'hui, il existe différents types d'offres s'adaptant à différents types d'installation pour permettre à chaque producteur d'énergie solaire de valoriser l'énergie produite ou surproduite par ses panneaux solaires photovoltaïques.

 

La vente de suplus

 

En fonction du type d'installation vous aurez plusieurs possiblités de valorisation.

 

La vente de surplus d'une installation sur toiture ou au sol

 

La vente de votre énergie sera fixée à un tarif réglementé grâce au dispositif existant depuis l'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence dans les années 2000.

 

Les fournisseurs d'énergie historiques  sont en effet dans l'obligation de racheter l'énergie produite par des systèmes d'énergies renouvelables sous conditions et à un tarif encadré et réglementé par l'Etat.

 

Le contrat est conclu pour une période allant jusqu'à 20 ans et garanti le prix de rachat de votre énergie. Il permet de toucher en parallèle la prime à l'investissement (ou prime à l'autoconsommation).

 

Les fournisseurs concernés sont EDF OA et les ELD (Entreprises Locales de Distribution), on les appelle les fournisseurs historiques.

 

D'autres fournisseurs d'énergie peuvent racheter votre production, leurs offres sont basées sur un tarif libre indexé au prix de marché ou de gré à gré. De ce fait ils sont évolutifs et ne sont pas encadrés par les pouvoirs publics. En général ces offres sont sans engagement et les contrats conclus pour une durée de 1 à 3 ans.

 

 

Le Médiateur de l'Energie (instance indépendante gouvernementale de conseil auprès des usagers) recommande de favoriser le tarif réglementé qui assure un tarif d'achat par contrat de 20 ans ce qui diminue les risques et les surprises, le prix de l'électricité étant très volatile.

 

Si vous vendez le surplus d'électricité à EDF OA après autoconsommation, voici le tarif d'achat subventionné du kWh (tarifs du 01/11/23 au 31/01/24 - les tarifs du trimestre suivant n'étant pas encore publiés) :

 

  • Pour une installation inférieure à 9 kWc -> 0,13 cts €/ kWh
  • De 9 kWc à 100 kWc -> 0,078 cts €/ kWh
A savoir : En souscrivant un contrat en obligation d'achat (type EDF OA) pour la vente de surplus de son installation en autoconsommation, on ne pourra pas faire évoluer la puissance de son installation en l'augmentant pour satisfaire par exemple de nouveaux besoins ou usages.
A savoir : Pour déterminer le trimestre dans lequel sera fixé le tarif d'achat de votre production, l'opérateur prend en compte la date de demande complète de raccordement (DCR) - sauf demandes ultérieures de modification de trimestre tarifaire.

Quels sont les fournisseurs autorisés à pratiquer l'obligation d'achat ?

 

Seuls les fournisseurs dits historiques sont autorisés à contractualiser un rachat de votre surplus d'énergie au tarif réglementé. Pour l'électricité, il s'agit d'EDF OA et des 160 ELD du territoire (Entreprises Locales de Distribution).

 

Certains fournisseurs alternatifs ont pu obtenir un agrément par dérogation au titre de l'Article L-314-6-1 du Code de l'Energie afin que des producteurs puissent céder leur contrat initialement contracté avec EDF OA ou une ELD.

 

« L'autorité administrative peut agréer des organismes qui, lorsqu'un producteur en fait la demande après la signature d'un contrat d'achat conclu en application de l'article L. 314-1 et du 1° de l'article L. 311-12 avec Électricité de France ou des entreprises locales de distribution, peuvent se voir céder ce contrat. Cette cession ne peut prendre effet qu'au 1er janvier suivant la demande de cession par le producteur. Toute cession est définitive et n'emporte aucune modification des droits et obligations des parties. Le décret en Conseil d'Etat mentionné à l'article L. 314-13 précise les conditions de l'agrément et les modalités de cession. »

Autoconsommation solaire avec trackers solaires sur une exploitation agricole

La vente de surplus d'une installation de trackers solaires

 

Pour l'heure, les installations mobiles telles que les panneaux solaires sur trackers solaires, appelés également suiveurs solaires, ne sont pas éligibles au tarif réglementé. Cependant, les fournisseurs d'énergie alternatifs achètent votre surplus de production à un tarif non encadré par l'Etat, donc fixé librement.

 

En fonction des fournisseurs vous aurez accès à des offres indexées au prix de marché de gros de l'électricité. Celles-ci sont évolutives puisque le tarif de l'électricité fluctue quotidiennement en fonction de l'offre et de la demande.

 

 

Découvrir notre gamme de trackers solaires

 

 

 

 

 

 

 

Voici deux exemples d'offres de fournisseurs d'énergie alternatifs rachetant le surplus de production de votre installation :

Les offres présentées ci-dessous peuvent être amenées à évoluer, consultez les sites des opérateurs. 

   

Urban Solar Energy

 

  • Offre BOOST mon surplus avec un abonnement annuel de 199 €
  • Sans engagement
  • Inutile de changer de fournisseur
  • Un prix d'achat évolutif au mois (indexé au marché SPOT selon une formule de calcul)
  • 2 versements annuels de la vente de votre surplus (15/08 et 15/12)
  • Tous types d'installations solaires et même des systèmes éoliens

 

JPME

 

  • Offre E-Batterie Super + avec un ticket d'entrée à 799 € pour les particuliers ( 1499 € TTC pour les professionnels) - A régler en une seule fois, à la signature du contrat
  • Pas de changement de fournisseur
  • Offre à tarif fixe indexé au marché SPOT
  • Tarif revu chaque année au mois de décembre pour l'année suivante (pour 2023 le kWh est racheté 0,04cts €)
  • 1 seul versement de la vente de votre surplus, à la date anniversaire du contrat
  • Pas d'abonnement
  • Offre sans engagement
  • Tous types d'installations solaires et éoliennes

 

 

La vente de la totalité

 

Dans le cas de la vente de la totalité, l'installation est raccordée au réseau avec un compteur de production indépendant du compteur de consommation.

 

La totalité de l'électricité produite est vendue. Une partie peut être consommée par le producteur si la consommation et la production ont lieu simultanément : dans ce cas, l'électricité produite est d'abord vendue via le compteur de production puis rachetée via le compteur de consommation.

 

Si vous vendez l'intégralité de votre production, voici les tarifs d'achat conventionnés du kWh qui s'appliquent du 01/11/23 au 31/01/24 (installations sur toitures et au sol):

 

  • Pour une installation inférieure à 3 kWc -> 0,1735 cts €/ kWh
  • De 3 à 9 kWc -> 0,1474 cts €/ kWh
  • De 9 à 36 kWc -> 0,1382 cts €/ kWh
  • De 36 à 100 kWc -> 0,1202 cts €/ kWh

 

(Pour des contrats sous Obligation d'achat)

 

 Vu le contexte et les coûts de l'énergie, il est préférable d'autoconsommer et de vendre son surplus de production.

Comment estimer sa production d'électricité pour la vente ?

 

Pour identifier la part d'électricité que vous pourriez vendre grâce à la production de vos panneaux solaires, il faut considérer deux données. Le taux d'autoproduction et le taux d'autoconsommation.

 

Le taux d'autoproduction

 

C'est la part d'autoconsommation d'électricité qui a été produite instantanément sur place par son installation.

On l'obtient en divisant la consommation produite sur place par la consommation totale.

 

  • Le calcul est le suivant : consommation produite / consommation totale  x 100

 

 

Le taux d'autoconsommation

 

C'est la part de production photovoltaïque consommée sur place instantanément. On obtient ce taux en divisant la production consommée sur place par la production totale de son installation. En moyenne il est de 20%.

 

  • Pour calculer : production consommée / production totale x 100

 

Si votre principal objectif est de réduire votre facture d'électricité vous devez vous intéresser au taux d'autoconsommation.

 

Les autres types de valorisation de son surplus

 

Si vous souhaitez consommer la totalité de votre production mais que celle-ci ne correspond pas forcément à vos périodes de consommation, vous pouvez opter pour une solution de stockage.

 

Le stockage sur batterie

 

Il existe 2 types de stockage:

- Sur batterie physique

- Sur batterie virtuelle

 

Les systèmes de batterie physique sont très onéreux, prennent de la place, leur fiabilité n'est pas garantie sur du long terme et ce sont des systèmes encore très polluants. Nous ne les conseillons pas.

 

En alternative, depuis quelques années, des fournisseurs ont développé pour les particuliers des offres de stockage virtuel permettant de récupérer le surplus réinjecté sur le réseau, au moment où l'on en a besoin. Il s'agit donc d'un échange d'énergie.

 

Face au contexte de crise énergétique et à la flambée du coût de l'énergie, nous avons constaté que certaines offres étaient momentanément suspendues au profit d'offres de rachat de surplus au prix de marché.

 

N'hésitez pas à consulter les sites des fournisseurs et de gestionnaires  d'énergie comme Urban Solar Energy, JPME, My light system ou encore Ekwateur pour comparer les offres et solutions de valorisation.

 

 

Le stockage d'énergie thermique 

 

Il est tout à fait possible de stocker l'énergie grâce au ballon d'eau chaude sanitaire. Des dispositifs permettent de mettre en place ce type de procédé comme le système Solar I-boost. Découvrez son fonctionnement dans la brochure accessible en cliquant sur le lien ci-dessous.

Notre avis : Quelle valorisation de votre surplus faut-il privilégier ? En fonction de votre installation et de votre profil de consommation d'énergie, telle ou telle offre de valorisation de surplus sera plus ou moins adaptée. Votre stratégie dépendra donc de votre capacité à estimer vos besoins réels en fonction des saisons ou des heures. De votre capacité à adapter vos habitudes pour optimiser l'autoconsommation par exemple, et du degré de risques que vous êtes prêt à prendre (en choisisssant une offre à prix réglementé, à prix de marché fixe ou à prix de marché évolutif, en choisissant de vendre votre surplus ou de le consommer ultérieurement avec une offre de stockage virtuel).

Qui est à l'origine du site photovoltaique.info ?

 

C'est l'association Hespul (loi 1901), spécialisée dans le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique qui a créé ce site d'informations et le Centre national de ressources sur le photovoltaïque avec le soutien de l'ADEME (établissement public sous tutelle du Ministère de la Transition écologique et solidaire ainsi que celle du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation) et des institutions gouvernementales.